Lion-sur-Mer, Territoire Engagé pour la Nature (TEN)
L’environnement est au cœur des projets de la commune. Le dispositif Territoire Engagé pour la Nature a été mis en place par l’Etat dans le cadre de la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Elle fixe l’objectif de « zéro perte nette de biodiversité »
La candidature de la commune fait suite à une sollicitation de l’association Lion Environnement. Cette démarche a permis à Lion-sur-Mer de se voir attribuer la reconnaissance nationale Territoire Engagé pour la Nature le 25 octobre 2021.
Les projets liés à l’environnement retenus sont mis en place depuis 2024. Il s’agit de projets participatifs.
Nous travaillons donc pour réaliser les quatre projets suivants :
1. Dresser un inventaire de la biodiversité de notre commune
2. Favoriser le développement du martinet noir
3. Planter 300 arbres dans la commune
4. Planter une haie pour rétablir un corridor écologique
1. Inventaire de l’environnement participatif de la biodiversité
Chacun peut transmettre ses observations, ses photos d’un oiseau, d’une plante, d’un insecte, d’un escargot, etc. Vous pouvez constituer un herbier ou mettre un insecte mort dans une enveloppe et nous l’apporter. Nous prévoyons des rendez-vous pour mettre en commun nos découvertes. Un spécialiste documente chaque « prise » et partage toutes les données.
Lien vers l’inventaire de la biodiversité : https://lion-environnement.org/index.php/ten-inventaire-de-la-biodiversite-de-lion-sur-mer/
2. Protection du martinet noir
Le martinet noir est une espèce en déclin qui a perdu 40% de sa population lors des dix dernières années.
Il ne se pose jamais, il dort, s’accouple et mange en vol jusqu’à 7 000 heures d’affilée.
Le martinet noir affectionne notre commune pour se reproduire. Mais à Lion-sur-Mer, nous le savons tous, le logement est rare. Nous pouvons l’aider à surmonter cette crise du logement en fabriquant des nids. Un atelier est ouvert aux volontaires pour confectionner un ouvrage qui lui correspond parfaitement.
3. Plantation de 300 arbres et arbustes sur la commune.
Planter un arbre, c’est à la fois favoriser la biodiversité en accueillant davantage d’oiseaux et d’insectes et rendre notre environnement plus agréable. Toutes les espèces y gagnent : animale, végétale et humaine. Nous nous sommes donc fixés un objectif ambitieux de 300 arbres supplémentaires à planter au cours des 3 prochaines années.
Planter quoi, pourquoi, où, quand, comment ? Beaucoup de questions, autant de réponses à apporter, chacun peut y contribuer.
4. Plantation d’une haie bocagère – Rétablissement d’un corridor écologique
Le chemin rural reliant le Château au Cimetière est bordé d’arbres et de haies mais cet environnement important pour la biodiversité est interrompu à hauteur du stade. Nous souhaitons donc rétablir la continuité de la haie sur une longueur de plus de 400 mètres jusqu’au cimetière et rétablir par la même la continuité écologique entre la zone de prairie du Château et la zone verte qui débute après le cimetière en direction d’Hermanville.
Ce projet s’articulera avec la création en cours d’une boucle cyclo-pédestre, initiée par la communauté urbaine de Caen la mer et le département du Calvados, qui empruntera ce même chemin rural. Cette boucle permettra de traverser les communes de Colleville-Montgomery, Hermanville-sur-Mer et Lion-sur-Mer à la fois par le littoral (la Véloroute) mais également par l’intérieur des terres. Pour ce qui nous concerne, depuis le Château de Lion jusqu’au Cimetière.
Réserve Naturelle Nationale des Confessionnaux
Conformément au Code de l’Environnement, le Préfet du Calvados a saisi la commune de Lion-sur-Mer par courrier du 8 juillet 2022, sollicitant son avis sur le projet de création de Réserve Naturelle Nationale (RNN) des falaises jurassiques du Calvados.
Le projet de réserve naturelle adopté
Lors de la séance du 19 septembre 2022, le Conseil municipal a donné un avis positif à l’unanimité.
La Réserve Naturelle Nationale est destinée à protéger des milieux naturels représentatifs de la diversité biologique en France, et les espèces qu’ils renferment, ainsi que des objets géologiques rares ou caractéristiques.
C’est un outil de protection forte, associant une réglementation spécifique définie dans un décret et une gestion adaptée, précisée dans un plan de gestion.
Le projet concerne la côte jurassique du Calvados ainsi que les habitats et espèces d’intérêt patrimonial présents sur les falaises. Ainsi, six secteurs ont été identifiés et proposés au classement au vu de l’importance nationale voire internationale de leur patrimoine naturel :
- Les falaises et estran du Bessin Occidental,
- Les falaises et estran du Bessin Oriental et les pertes de l’Aure,
- Les falaises et platiers bathoniens de Luc-sur-Mer à Lion-sur-Mer, et la RNN de la falaise du Cap Romain,
- Les falaises et estran des Vaches noires et la butte de Caumont,
- Le Mont Canisy et la falaise de Bénerville-sur-mer,
- Les falaises et estran des Roches noires et de la Pointe du Heurt.
Cet ensemble de sites, sous statut foncier majoritairement public, représente un linéaire côtier d’environ 37 km et couvre une surface de 1877 ha, dont 1308 sont situés sur le domaine public maritime (70%).
Les principales orientations de gestion retenues sont :
- Le maintien de l’intégrité du patrimoine géologique et paléontologique.
- La restauration et le maintien des formations végétales de sommet de falaises.
- Le maintien de la diversité des habitats naturels.
- La préservation des populations d’espèces patrimoniales.
Conséquences
Du point de vue réglementaire, les grandes orientations qui en découlent sont les suivantes :
- Mesure générale
Interdiction d’extraction ou d’altération du patrimoine géologique (pas d’affouillements ni d’artificialisation), y compris pour le ramassage des fossiles et minéraux détachés sur le domaine public maritime (dérogations possibles dans le cadre de partenariats scientifiques et/ou pédagogiques).
- Domaine public maritime
Aucune réglementation spécifique pour la circulation et les usages sous réserve des mesures générales.
Les activités de pêche à pied et de loisirs (bars, maquereaux, bouquets, étrilles, couteaux, etc.) pourront continuer dans le respect des règles habituelles.
- Partie terrestre
- Libre circulation des piétons sur les aménagements dédiés, interdiction des véhicules à moteur, plan de circulation pour les autres usagers (vélos, chevaux).
- Activités agricoles autorisées conformément aux orientations du plan de gestion.
- Chasse autorisée dans le cadre de la réglementation en vigueur, à l’exception du tir embarqué.
- Le droit des propriétaires s’exerce, notamment pour la circulation sur la partie terrestre (accès aux parcelles).
La mise en place de ce projet a demandé plusieurs années, il sera l’objet d’un décret de l’état au 2ème semestre 2023 après un avis du Conseil National de la Protection de l’Environnement et des consultations ministérielles.
Sur la commune de Lion-sur-mer, le territoire de la RNN s’étend sur 222 hectares dont seulement 12 hectares terrestres, l’essentiel étant donc constitué par la mer et l’estran. Le territoire de la RNN exclut l’essentiel de la Résidence de la Baie à l’exception des structures légères situées au bord de la falaise qui intègrent le territoire de la RNN ; il exclut également le Village des pêcheurs situé près de l’ancienne école de voile.
Un comité de gestion local réunissant entre autres les élus des communes de Lion-sur-Mer et Luc-sur-Mer et le Conseil Départemental du Calvados sera mis en place afin d’assurer une gestion au plus près du territoire en harmonie avec le comité de gestion de la RNN.